My dear and most honoured Sir,—

J’éprouve le besoin de répondre encore en quelques mots à votre dernière lettre, et je l’aurais fait immédiatement, si je n’avais été indisposé. Vous parlez de “strike out a good deal, and only give some facts and quote what you have told me”—.² Je ne me pardonnerais jamais, d’avoir été la cause involontaire de quelque suppression de votre part. Nous autres, spécialistes, nous sommes heureux de mettre nos connaissances à votre disposition. Tout le monde a fait la même chose à l’égard d’Alexandre de Humboldt. Ce sont de purs renseignements.— Si vous croyez qu’il suffit d’être physiologiste pour écrire un livre sur l’expression, qui fasse faire un pas à la Science, vous vous trompez: nous l’attendons de vous, d’après votre conception, qui vous est propre et qui se rattache à l’esprit qui a dicté tous vos ouvrages. Soyez en bien assuré, si nous avons le bonheur de recevoir un livre de votre main, ce sont les grandes qualités qui frappent et—suffisent. Qui aurait l’esprit assez étreint et borné pour faire attention et pour se complaire à quelque petite inexactitude en matière de physiologie ou de toute autre science accessoire?— Permettez-moi donc de vous prier de ne rien effacer de ce que vous avez écrit que le strict nécessaire. Si vous y tenez haut, de ne vous rendre coupable du moindre peché contre la physiologie, et si vous continuez à m’honorer de votre confiance, envoyez-moi tout simplement les épreuves des parties où il y a question de physiologie spéciale; je les examinerai directement et vous les renverrez; je ne suis plus occupé au même point que jadis.— Il est très probable que je viendrai vous rendre visite vers la fin du mois de juillet, si vous le permettez.³

Avec la plus haute considération | Votre devoué | Donders